Lundi 25 novembre 2024, l’Ambassade des Confréries de Nouvelle-Aquitaine a remis à Mme Rachida Dati, Ministre de la Culture et du Patrimoine, le dossier des Confréries, afin qu’elle le fasse suivre à l’UNESCO.
Le certificat « d’inclusion à l’inventaire nationale du patrimoine culturel immatériel » a également été remis, témoignant que l’élément « Les pratiques sociales et culturelles des Confréries œnogastronomiques en France » est inclus depuis le 13 juin 2023.
Bruno Carnez, Président de l'Ambassade des Confréries de Nouvelle-Aquitaine et porteur du projet UNESCO a présenté le dossier en ces termes :
Madame la Ministre,
C’est un plaisir de recevoir cette distinction qui remercie le travail de toute une équipe depuis plus de 4 ans. Les confréries œnogastronomiques qui englobent également les confréries bachiques ont été créées à Rome. À l’époque nous étions des confréries de métiers. Il existe encore, en nouvelle aquitaine une de ces confréries, de tailleurs de pierre qui perpétue l’esprit initial.
Aujourd’hui cette reconnaissance montre que les 2500 confréries de France représentent bien les us et coutumes de notre pays et, je puis vous dire qu’elles ne sont plus composées d’anciens mais maintenant de jeunes car nous faisons des projets à cet effet.
Il vous a été offert une pomme tout à l’heure. Dans quelques années vous pourrez venir à Biriatou et les « bourgeons » de Manolo pourront vous offrir une des pommes anciennes des pommiers qu’ils ont replantés pour faire du délicieux cidre et vin de pommes.
Nous sommes porteurs des projets des Confréries des pays suivants : Espagne, Portugal, Belgique, Allemagne, Suisse, du Conseil Européen des Confréries œnogastronomiques, de la fédération internationale des Confréries Bachiques ainsi que des Confréries de pays de l’Amérique Latine.
Nous avons ici, Benoît Pautrat, Président de la Fédération des Confréries des Régions de France (FCRF), Jean-Claude Estirach, Président français des Confréries européennes, Alan Bryden, président de la Fédération Internationale des Confréries Bachiques et Manolo Alcayaga de Biriatou. Je n’oublie pas Christine, la rédactrice de notre Charte.
Nous sommes les représentants du Patrimoine Régalien. Patrimoine auquel vous êtes profondément attachée. Nous comptons sur votre aide et votre autorité pour que le dossie
r soit déposé près l’Unesco.
En effet, « La labellisation de l’UNESCO est universelle, et bénéficiera ainsi de fait, à l’ensemble des confréries de France et de l’étranger ».
La labellisation reflètera définitivement notre identité profonde, l’expression d’un rassemblement humaniste et de traditions, porteur de valeurs républicaines de fraternité et de solidarité dans un traditionnel esprit festif, bienveillant et entreprenant, héritier du compagnonnage bâtisseur du Temple de Salomon et des cathédrales. Finalement, de lier notre fort sentiment d’identité à nos racines, à notre histoire et à nos actions aux cœurs des territoires et notre art de vivre par la valorisation des produits, des recettes de terroir et des savoir-faire.
Madame la Ministre vous êtes la Ministre de la Culture et du Patrimoine. Je vous invite le 30 mai prochain à mon chapitre de l’asperge blanche des sables des Landes à Magescq ou vous pourrez voir un monument particulier dont il n’y a que 3 exemplaires en France.
Je vous remercie d’avoir accepté de déposer notre dossier pour obtenir le label UNESCO.
Notre fédération compte aujourd'hui 275 confréries pionnières qui ont fait leur demande de labellisation. Ce lundi 24 novembre 2024, nous avons officiellement franchi la première marche pour bénéficier de notre inscription au Patrimoine Culturel et Immatériel de l’Humanité par l’Unesco.
Voilà une belle reconnaissance pour ce monde confrérique qui gagne à être connu. C’est un beau cadeau avant les fêtes, et juste avant le 5 décembre, journée mondiale du bénévolat. Mettons à l’honneur les consœurs et confrères du mouvement confrérique qui œuvrent bénévolement pour la pérennité des traditions, de génération en génération depuis Rome puis le Moyen-Âge.
Les confréries sont les héritières de traditions, pratiques culturelles et de savoir-faire perpétués par les générations qui ont accompli leur travail de transmission. À nous de reprendre ce flambeau et d’éclairer la route de nos jeunes pour qu’ils évitent les ornières en tout genre. Le bien vivre, le manger sain, le retour au commerce de proximité, la socialisation autour d’une table, l’entraide mutuelle etc. sont autant d’éléments constitutifs de l’équilibre de notre société que cette frange de la population a besoin de se réapproprier si tant est que nous soyons présents pour réaliser ce travail de transmission.
« Pour savoir où l’on va, encore faut-il savoir d’où l’on vient. »
